top of page

Témoignage client

Conseils d'une entrepreneuse en procédures collectives : Placer l'Humain au cœur des préoccupations

"Je ne suis ni juriste, ni comptable. Pour ma micro-entreprise, je me suis toujours reposée sur la compétence des conseils, en particulier de ma comptable. Mon travail est du domaine des idées, des concepts. Il consiste à aider les entreprises, quelle que soit leur taille, à se forger, grâce aux différents outils du design, une vision claire des décisions stratégiques qu’il leur faut prendre en cas de situation complexe. Mais j’avoue que je manque d’images pour dire mon sentiment d’injustice et d’absurdité face à la situation dans laquelle je me suis moi-même retrouvée à l’été 2019"

Pictogramme du nom de l'auteur

Catherine Lenglet

Entrepreneuse spécialisée dans le conseil et la formation en design thinking

A cette époque, l’administration fiscale me révélait, suite à un contrôle, que ma comptable avait porté la TVA au passif de bilan de ma SARL au lieu de faire procéder à son règlement. Cette carence m'était reprochée sévèrement, puisque l'administration majorait de 40% sa créance au titre de pénalités de mauvaise foi. Et malgré mes explications, elle persistait à considérer que cette dette était due à une mauvaise gestion de ma part.


Je me battais contre un cancer du sein


Comme je l’ai compris après avoir échangé avec elle, ma comptable avait en fait décidé de retarder le paiement de la TVA afin de m’assurer une rémunération pendant que je me battais contre un cancer du sein. Faute d’assurance-prévoyance, je n’avais pas pu m’arrêter de travailler, mais faute d’énergie et de temps, j’avais dû beaucoup déléguer, ce qui avait dégradé les comptes de l’entreprise. Et comme je n’ai pas réussi à générer un chiffre d'affaires me permettant de faire face au redressement fiscal, j’ai finalement dû me résoudre à déposer le bilan. 


J’ai rapidement rencontré une jeune collaboratrice du mandataire judiciaire attitré par le tribunal, et il m’est apparu qu’elle manquait totalement d’empathie. Soit elle était trop jeune et pas encore consciente qu’un parcours de vie peut être jalonné d’obstacles – et la maladie en est un –, soit la profession des mandataires judiciaires ne prend généralement pas en compte la dimension humaine des dossiers et se contente d'appliquer les procédures. Le retard pris dans le dépôt de bilan semblait être une difficulté insurmontable, tout comme l’existence d’un redressement fiscal assorti de pénalités de mauvaise foi.


Désespérant de faire comprendre ma réalité, j'ai contacté Isabelle Didier en qualité de conseil, afin qu’elle m’éclaire sur une situation de plus en plus angoissante. Le stress et la maladie ne font pas bon ménage. Il était vital que je puisse vivre cette procédure sans dégrader davantage ma santé, et Isabelle Didier m’a immédiatement rassurée. Elle m'a expliqué que l’enjeu de la liquidation judiciaire était limité et que la procédure serait rapidement close, sans conséquence pour ma personne, et elle a joint le mandataire judiciaire en titre, qui a parfaitement compris ce que sa collaboratrice méconnaissait.  


Au-delà de nos espérances 


Il ne faut pas se limiter à la technique et au droit mais englober, comme le fait Isabelle Didier, la situation de l’entreprise et de l’entrepreneur, ou de l'entrepreneuse, dans un ensemble plus large. Isabelle Didier a par exemple compris que j’étais profondément meurtrie par cette notion de mauvaise foi et les 40% de pénalités. Et au-delà de cette empathie et de cette sensibilité, elle s'est montrée très pragmatique et très positive.


En l'occurrence, elle m'a conseillé d'écrire une lettre à la direction départementale des impôts, avec mes propres mots, pour expliquer en quoi mon état de santé justifiait l’absence de contrôle de ma comptabilité pendant quelques mois, et ainsi faire valoir ma bonne foi. Cela a fonctionné au-delà de nos espérances, puisque six mois après, l’administration fiscale m’annonçait qu’elle effaçait l’ensemble de ma dette. Elle se contentait alors d’invoquer des raisons techniques, mais je me plais à croire que ma lettre a provoqué un sursaut d’humanité, et je le dois à Isabelle Didier. 


Toute l'aide possible


Aujourd’hui, je poursuis mon activité de conseil et formation en design thinking dans le cadre de l’association que j’ai fondée, Méta D. Cela correspond mieux à ma vision du travail, qui doit selon moi permettre à celui ou à celle qui œuvre d’en vivre sans forcément rechercher des profits capitalisés. Je n’en veux pas le moins du monde à ma comptable, avec laquelle je continue d'ailleurs de travailler. Au contraire, je lui suis reconnaissante. Elle a agi comme elle l'a fait pour me protéger, me préserver. 


Les chefs et les cheffes d’entreprise ne sont pas des machines, ce sont des humains. Les humains peuvent tomber malade, et alors ils ont besoin de toute l’aide possible, de conseil et d’empathie. Ils n’ont certainement pas besoin de préjugés, de mauvaise foi, de menaces implicites et d’un climat anxiogène. La société, plus que jamais, a besoin de toutes les initiatives pour relever le défi de la relance.”



TAGS DU TEMOIGNAGE

PROVENANCE

PROBLEMATIQUE

SECTEUR

INTERVENTION

TYPOLOGIE

LOCALISATION

AUTRE TÉMOIGNAGE

bottom of page